Texte de base
Le champ d'application du présent accord est multibranche. Il est applicable à toutes les entreprises visées ci-après, relevant du champ d'application des conventions collectives nationales suivantes :
Au titre des industries alimentaires :
CCN 3026 – sucrerie, sucreries – distilleries et raffineries de sucre (IDCC 2728).
CCN 3060 – métiers de la transformation des grains (IDCC 1930).
CCN 3092 – industrie des produits exotiques (IDCC 506).
CCN 3102 – boulangerie pâtisserie industrielle (IDCC 1747).
CCN 3111 – industries de la transformation des volailles (IDCC 1938).
CCN 3124 – industries laitières (IDCC 112).
CCN 3125 – industries charcutières (IDCC 1586).
CCN 3127 – industries de produits alimentaires élaborés (IDCC 1396).
CCN 3178 – exploitations frigorifiques (IDCC 200).
CCN 3179 – entreprises de l'industrie et des commerces de gros des viandes (IDCC 1534).
CCN 3184 – centres immatriculés de conditionnement, de commercialisation et de transformation des œufs et des industries en produits d'œufs (IDCC 2075).
CCN 3247 – activités de production des eaux embouteillées, boissons rafraîchissantes sans alcool et de bières (IDCC 1513).
CCN 3294 – industrie des pâtes alimentaires sèches et du couscous non préparé (IDCC 1987).
CCN 3384 – 5 branches des industries alimentaires diverses (IDCC 3109).
Au titre du commerce agricole :
CCN 3165 – entreprises du négoce et de l'industrie des produits du sol, engrais et produits connexes (IDCC 1077).
CCN 3233 – expédition et exportation de fruits et légumes (IDCC 1405).
Au titre de la coopération agricole :
Les coopératives agricoles, les SICA et les filiales de droit commun des organismes précités dès lors qu'elles relèvent de l'article L. 722-20-6°, 6° bis, 6° ter, 6° quater, du code rural, les organismes conseil élevage et les associations de gestion comptable fédérées par le réseau CER France, à l'exception des coopératives d'utilisation de matériel agricole (CUMA) et leurs unions.
Soit en particulier, les entreprises relevant du champ d'application des conventions collectives nationales suivantes :
CCN 3264 – teillage du lin, coopératives agricoles et SICA (IDCC 7007).
CCN 3604 – caves coopératives vinicoles (IDCC 7005).
CCN 3607 – conserveries coopératives et SICA (IDCC 7003).
CCN 3608 – coopératives agricoles et laitières (IDCC 7004).
CCN 3611 – contrôle laitier (IDCC 7008).
CCN 3612 – coopératives et sociétés d'intérêt collectif agricole bétail et viande (IDCC 7001).
CCN 3614 – fleurs, fruits et légumes, pommes de terre : coopératives agricoles, unions de coopératives agricoles et SICA de fleurs, de fruits et légumes et de pommes de terre (IDCC 7006).
CCN 3616 – coopératives agricoles et de céréales, de meunerie, d'approvisionnement, d'alimentation du bétail et d'oléagineux (IDCC 7002).
CCN – centres de gestion agréés et habilités agricoles (IDCC 7020).
CCN – sélection et reproduction animale (IDCC 7021).
CCN – distilleries viticoles (coopératives et unions) et distillation (SICA) (IDCC 7503).
CCN – entreprises agricoles de déshydratation (IDCC 7023).
CCN – coopératives fruitières fromagères des départements de l'Ain, du Doubs et du Jura (IDCC 8435).
La reconversion ou la promotion par alternance a pour objet de permettre au salarié de changer de métier ou de profession, ou de bénéficier d'une promotion sociale ou professionnelle par des actions de formation ou par des actions permettant de faire valider les acquis de l'expérience.
Confortées par les travaux des observatoires paritaires et des branches du secteur alimentaire, les parties signataires ont identifié les évolutions des métiers et les compétences attachées aux activités du secteur alimentaire. Elles constatent que certaines activités sont en tension et que parallèlement de nouvelles compétences émergent rendant nécessaire un accompagnement du changement par la formation.
La Pro-A peut permettre l'acquisition du socle de connaissances et de compétences mentionné aux articles L. 6121-2, L. 6324-1 et L. 6323-6 du code du travail.
Elle vise les salariés en contrat à durée indéterminée, et les salariés bénéficiaires d'un contrat à durée indéterminée conclu en application de l'article L. 5134-19-1 du code du travail, notamment les salariés dont la qualification est insuffisante au regard de l'évolution des technologies ou de l'organisation du travail.
La reconversion ou promotion par l'alternance concerne les salariés placés en position d'activité partielle, ou ceux dont la qualification est inférieure ou égale à un niveau de qualification sanctionné par une certification professionnelle enregistrée au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP ), conformément aux évolutions législatives et réglementaires. (1)
Les actions de formation éligibles à la Pro-A sont :
– celles qui visent à l'acquisition du socle de compétences (CléA) ;
– celles identifiées comme étant prioritaires par le présent accord multibranches et enregistrées au RNCP . Dans ce cadre, la VAE est éligible.
Les actions de reconversion ou de promotion par alternance sont effectuées pendant le temps de travail. Elles donnent lieu au maintien par l'employeur de la rémunération du salarié.
L'annexe I au présent accord identifie, conformément à l'article L. 6324-3 du code du travail, les formations certifiantes éligibles à la Pro-A par grandes fonctions (production, maintenance, logistique, innovation R & D, qualité hygiène sécurité sûreté environnement, commercialisation, support) pour le secteur alimentaire. L'annexe II développe les arguments ayant conduit à l'identification des métiers en tension ou en mutation, et à l'obsolescence de leurs compétences.
La liste des certifications éligibles est susceptible d'évoluer sur propositions des CPNEFP des branches signataires et, le cas échéant, de l'instance de coordination des CPNEFP du secteur alimentaire. (2)
(1) Alinéa exclu de l'extension en tant qu'il contrevient aux dispositions prévues par l'article D. 6324-1-1 du code du travail.
(Arrêté du 6 novembre 2020 - art. 1)
(2) Alinéa étendu sous réserve du respect des dispositions de l'article L. 6324-3 du code du travail.
(Arrêté du 6 novembre 2020 - art. 1)
Le présent accord entrera en vigueur le lendemain de la publication de son arrêté d'extension au Journal officiel de la République, et pour une durée déterminée de 5 ans.
À l'issue de cette période, l'accord cessera de produire effet.
Le présent accord fera l'objet des formalités légales de dépôt. Son extension sera demandée conformément à l'article L. 2261-15 et aux articles D. 2231-2 et suivants du code du travail.
Les parties signataires soutiennent le développement de la formation continue par les dispositifs de formation par l'alternance tels que le contrat de professionnalisation et la reconversion ou la promotion par l'alternance (Pro-A). Leur ambition est d'accompagner les salariés concernés dans leur parcours professionnel et de faciliter l'accès à tous les dispositifs de formation dont la Pro-A.
Conformément à l'article L. 6324-3 du code du travail, les partenaires sociaux souhaitent, à travers la Pro-A, encourager l'évolution professionnelle et la montée en compétences des salariés du secteur alimentaire.
Ce dispositif constitue un levier incontournable de sécurisation des parcours professionnels favorisant le développement des compétences, la promotion sociale des salariés touchés par le risque d'obsolescence de leurs compétences face aux évolutions technologiques.
Le présent accord définit en annexe la liste des certifications professionnelles éligibles à la Pro-A ainsi que les éléments justifiant le choix des certifications retenues.
Il s'applique à toutes les entreprises quelle que soit leur taille et il ne prévoit pas de disposition spécifique aux entreprises de moins de 50 salariés.
Annexe I
Cartographie des certifications
(1) du secteur alimentaire éligibles à la Pro-A par fonctions
Le niveau de qualification dans le cadre européen des certifications (CEC) est entre les parenthèses.
Fonction production | ||
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Métier | CQP de branches, titres et diplômes professionnels et le niveau de qualification dans le cadre européen des certifications (CEC) | Code RNCP |
1. Responsable de production (fabrication/ conditionnement) de produits alimentaires | CQP responsable de secteur/ d'atelier du secteur alimentaire (5) | RNCP 28787 |
CQP responsable d'équipe de production du secteur alimentaire (5) | RNCP 28789 | |
1. Responsable de production (fabrication/ conditionnement) de produits alimentaires | Licence professionnelle Industrie agroalimentaire, alimentation spécialité Industries des céréales (6) | RNCP 5979 |
2. Superviseur (se) de production (fabrication/ conditionnement) | CQP encadrant opérationnel laitier (5) | RNCP 24892 |
CQP animateur de technicien conseil en reproduction animalière (6) | En cours | |
CQP animateur (trice) d'équipe domaine industriel (CQPI) (4) | En cours | |
2. Superviseur (se) de production (fabrication/ conditionnement) | DUT qualité, logistique industrielle et organisation (5) | RNCP 20643 |
DUT génie biologique option industries agroalimentaires et biologiques (5) | RNCP 2921 | |
DUT génie biologique option agronomie (5) | RNCP 2922 | |
BTSA sciences et technologies des aliments (5) | RNCP 15614 | |
BTSA agronomie : productions végétales (5) | RNCP 15611 | |
Licence professionnelle industrie agroalimentaire, alimentation spécialité Industries des céréales (6) | RNCP 5979 | |
Licence professionnelle maintenance des systèmes industriels, de production et d'énergie (6) | RNCP 30088 | |
Licence professionnelle industries agroalimentaires : gestion, production et valorisation (6) | RNCP 30074 | |
Licence professionnelle productions végétales (6) | RNCP 30160 | |
3. Spécialiste planning/ ordonnancement | BTS assistance technique d'ingénieur (5) | RNCP 1029 |
Gestionnaire en organisation et performance industrielle (5) | RNCP 13346 | |
DUT génie mécanique et productique (5) | RNCP 2508 | |
DUT qualité, logistique industrielle et organisation (5) | RNCP 20643 | |
TP technicien (ne) supérieur (e) des transports de personnes (5) | RNCP 4033 | |
Licence professionnelle – Métiers de l'industrie : gestion de la production industrielle (6) | RNCP 30128 | |
Licence professionnelle Industries agroalimentaires : gestion, production et valorisation (6) | RNCP 30074 | |
4. Opérateur (trice) de production (fabrication/ conditionnement) | CQP opérateur (trice) chargé (e) de la stabulation des animaux de boucherie (3) | RNCP 28783 |
CQP conducteur (trice) d'installation de transformation des grains (4) | RNCP 28782 | |
CQP agent de silo (4) | RNCP 28779 | |
CQP opérateur de production dans la transformation laitière (3) | RNCP 24886 | |
CQP préparateur (trice) du secteur alimentaire (3) | RNCP 29210 | |
CQP ouvrier qualifié de fabrication en boulangerie, viennoiserie, pâtisserie (3) | RNCP 26599 | |
CQP caviste en cave coopérative (4) | RNCP 9054 | |
4. Opérateur (trice) de production (fabrication/ conditionnement) | CAP conducteur d'installations de production (3) | RNCP 14868 |
CAP agricole Opérateur en industries agroalimentaires (3) | RNCP 25092 | |
CAP glacier fabricant (3) | RNCP 588 | |
BPA transformations alimentaires (3) | RNCP 7580 | |
Bac pro bio-industries de transformation (4) | RNCP 7586 | |
5. Opérateur (trice) de transformation des viandes | CQP opérateur (trice) en première transformation des viandes (3) | RNCP 28785 |
CQP opérateur (trice) en deuxième transformation des viandes (3) | RNCP 28784 | |
CQP opérateur (trice) en troisième transformation des viandes (3) | RNCP 28786 | |
CQP opérateur (trice) en traitement des cuirs et peaux d'animaux de boucherie (3) | RNCP 28802 | |
5. Opérateur (trice) de transformation des viandes | CAP agricole opérateur en industries agroalimentaires (3) | RNCP 25092 |
CAP conducteur d'installations de production (3) | RNCP 14868 | |
BPA transformations alimentaires (3) | RNCP 7580 | |
Opérateur de transformation en industrie alimentaire (3) | RNCP 26759 | |
Opérateur de transformation industrielle des viandes (3) | RNCP 24799 | |
6. Opérateur (trice) hygiène/ sanitation | CQP agent de nettoyage dans la transformation laitière (3) | RNCP 24887 |
CQP ouvrier (ère) qualifié (e) en nettoyage industriel du secteur alimentaire (3) | RNCP 28801 | |
7. Analyste process de production alimentaire/ spécialiste process | BTSA sciences et technologies des aliments (5) | RNCP 15614 |
BTSA agronomie : productions végétales (5) | RNCP 15611 | |
DUT génie biologique option agronomie (5) | RNCP 2922 | |
DUT génie biologique option industries agroalimentaires et biologiques (5) | RNCP 2921 | |
DUT qualité, logistique industrielle et organisation (5) | RNCP 20643 | |
Licence professionnelle industries agroalimentaires : gestion, production et valorisation (6) | RNCP 30074 | |
Licence professionnelle maintenance des systèmes industriels, de production et d'énergie (6) | RNCP 30088 | |
Licence professionnelle productions végétales (6) | RNCP 30160 | |
8. Conducteur (trice) de process de production alimentaire | CQP conducteur (trice) de process (4) | RNCP 28781 |
CQP technicien de process brassicole-production de boissons (4) | RNCP 32113 | |
9. Conducteur (trice) de machine(s) de production (fabrication/ conditionnement) | CQP technicien conseil dans la transformation laitière (5) | RNCP 24893 |
CQP conducteur de machines du secteur alimentaire (3) | RNCP 26293 | |
CQP conducteur de machine dans la transformation laitière (3) | RNCP 24891 | |
CQP technicien conseil en gestion de la reproduction animale (5) | RNCP 32078 | |
CQP conducteur d'équipements industriels (CQPI) (3) | En cours | |
9. Conducteur (trice) de machine(s) de production (fabrication/ conditionnement) | Bac pro pilote de ligne de production (4) | RNCP 14689 |
Bac pro bio-industries de transformation (4) | RNCP 7586 | |
BP industries alimentaires (4) | RNCP 14923 | |
CS technicien spécialisé en transformation laitière (4) | RNCP 2306 | |
DUT packaging, emballage et conditionnement (5) | RNCP 20660 | |
BTSA sciences et technologies des aliments (5) | RNCP 15614 | |
10. Conducteur (trice) de ligne(s) de production (fabrication/ conditionnement) | CQP conducteur de ligne dans la transformation laitière (4) | RNCP 24889 |
CQP pilote d'installation automatisée dans la transformation laitière (4) | RNCP 24894 | |
CQP conducteur (trice) de ligne du secteur alimentaire (4) | RNCP 29213 | |
10. Conducteur (trice) de ligne(s) de production (fabrication/ conditionnement) | Bac pro pilote de ligne de production (4) | RNCP 14689 |
Bac pro bio-industries de transformation (4) | RNCP 7586 | |
BP industries alimentaires (4) | RNCP 14923 | |
CS technicien spécialisé en transformation laitière (4) | RNCP 2306 | |
CS option production, transformation et commercialisation des produits fermiers (4) | RNCP 2281 | |
DUT packaging, emballage et conditionnement (5) | RNCP 20660 | |
BTSA sciences et technologies des aliments (5) | RNCP 15614 |
Fonction maintenance | ||
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Métier | CQP de branches, titres et diplômes professionnels et niveau de qualification dans le cadre européen des certifications (CEC) | Code RNCP |
1. Technicien(ne) de maintenance industrielle | CQP technicien de maintenance (4) | RNCP 28792 |
CQP conducteur mécanicien maintenance niveau 2 (3) | RNCP 29850 | |
1. Technicien(ne) de maintenance industrielle | Bac pro maintenance des équipements industriels (4) | RNCP 3632 |
Bac pro métiers de l'électricité et de ses environnements connectés (4) | RNCP 25353 | |
MC maintenance des installations oléohydrauliques et pneumatiques (4) | RNCP 880 | |
TP technicien (ne) de maintenance industrielle (4) | RNCP 211 | |
BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (5) | RNCP 12808 | |
BTS contrôle industriel et régulation automatique (5) | RNCP 1044 | |
BTS électrotechnique (5) | RNCP 4497 | |
BTS maintenance des systèmes option A systèmes de production (5) | RNCP 20684 | |
DUT génie chimique, génie des procédés option bio procédés (5) | RNCP 2467 | |
DUT génie chimique, génie des procédés option procédés (5) | RNCP 2476 | |
DUT génie électrique et informatique industrielle (5) | RNCP 4379 | |
DUT génie industriel et maintenance (5) | RNCP 2926 | |
TP technicien (ne) supérieur (e) de maintenance industrielle (5) | RNCP 2469 | |
Licence pro maintenance des systèmes industriels, de production et d'énergie (6) | RNCP 30088 | |
Licence pro maintenance et technologie : contrôle industriel (6) | RNCP 30089 | |
Licence pro maintenance et technologie : électronique, instrumentation (6) | RNCP 30090 | |
Licence pro maintenance et technologie : organisation de la maintenance (6) | RNCP 30091 | |
Licence pro maintenance et technologie : systèmes pluritechniques (6) | RNCP 30092 | |
3. Chaudronnier (ère)/ tuyauteur (se)/ soudeur (se) | Bac pro maintenance des équipements industriels (4) | RNCP 3632 |
Bac pro Pilote de ligne de production (4) | RNCP 14689 | |
BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (5) | RNCP 12808 | |
BTS contrôle industriel et régulation automatique (5) | RNCP 1044 | |
DUT génie électrique et informatique industrielle (5) | RNCP 4379 | |
DUT génie industriel et maintenance (5) | RNCP 2926 | |
DUT génie mécanique et productique (5) | RNCP 2508 | |
Licence pro systèmes automatisés, réseaux et informatique industrielle (6) | RNCP 29972 | |
4. Chargé(e) de méthodes | Bac pro maintenance des équipements industriels (4) | RNCP 3632 |
Bac pro pilote de ligne de production (4) | RNCP 14689 | |
BTS maintenance des systèmes option A systèmes de production (5) | RNCP 20684 | |
BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (5) | RNCP 12808 | |
BTS contrôle industriel et régulation automatique (5) | RNCP 1044 | |
DUT génie électrique et informatique industrielle (5) | RNCP 4379 | |
DUT génie industriel et maintenance (5) | RNCP 2926 | |
DUT génie mécanique et productique (5) | RNCP 2508 | |
Licence électronique, énergie électrique, automatique (6) | RNCP 24533 | |
Licence pro systèmes automatisés, réseaux et informatique industrielle (6) | RNCP 29972 | |
5. Responsable de maintenance | Bac pro maintenance des équipements industriels (4) | RNCP 3632 |
Bac pro pilote de ligne de production (4) | RNCP 1468 | |
MC maintenance des installations oléohydrauliques et pneumatiques (4) | RNCP 880 | |
BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (5) | RNCP 12808 | |
BTS contrôle industriel et régulation automatique (5) | RNCP 1044 | |
BTS électrotechnique (5) | RNCP 4497 | |
BTS maintenance des systèmes option A systèmes de production (5) | RNCP 20684 | |
DUT génie électrique et informatique industrielle (5) | RNCP 4379 | |
DUT génie industriel et maintenance (5) | RNCP 2926 | |
Licence pro maintenance et technologie : contrôle industriel (6) | RNCP 30089 | |
Licence pro maintenance des systèmes industriels, de production et d'énergie (6) | RNCP 30088 | |
Licence pro gestion et maintenance des installations énergétiques (6) | RNCP 30073 | |
Licence pro maintenance et technologie : électronique, instrumentation (6) | RNCP 30090 | |
Licence pro maintenance et technologie : organisation de la maintenance (6) | RNCP 30091 | |
6. Opérateur (trice) de maintenance | CQP agent de maintenance (3) | RNCP 28791 |
CQP opérateur de maintenance industrielle – régleur (3) | En cours | |
CQP opérateur (trice) en maintenance industrielle (CQPI) (3) | RNCP 1815 | |
6. Opérateur (trice) de maintenance | Bac pro maintenance des équipements industriels (4) | RNCP 3632 |
Bac pro métiers de l'électricité et de ses environnements connectés (4) | RNCP 25353 | |
MC maintenance des installations oléohydrauliques et pneumatiques (4) | RNCP 880 | |
BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (5) | RNCP 12808 | |
BTS contrôle industriel et régulation automatique (5) | RNCP 1044 | |
BTS électrotechnique (5) | RNCP 4497 | |
BTS maintenance des systèmes option A systèmes de production (5) | RNCP 20684 | |
DUT génie chimique, génie des procédés option bio procédés (5) | RNCP 2467 | |
DUT génie chimique, génie des procédés option procédés (5) | RNCP 2476 | |
DUT génie électrique et informatique industrielle (5) | RNCP 4379 | |
DUT génie industriel et maintenance (5) | RNCP 2926 | |
Licence professionnelle gestion et maintenance des installations énergétiques (6) | RNCP 30073 | |
Licence professionnelle maintenance des systèmes industriels, de production et d'énergie (6) | RNCP 30088 | |
Licence professionnelle maintenance et technologie : contrôle industriel (6) | RNCP 30089 | |
Licence professionnelle maintenance et technologie : électronique, instrumentation (6) | RNCP 30090 | |
Licence professionnelle maintenance et technologie : organisation de la maintenance (6) | RNCP 30091 | |
Licence professionnelle maintenance et technologie : systèmes pluritechniques (6) | RNCP 30092 | |
7. Chef de projets en installations et évolutions des équipements | Bac pro maintenance des équipements industriels (4) | RNCP 3632 |
Bac pro métiers de l'électricité et de ses environnements connectés (4) | RNCP 25353 | |
MC maintenance des installations oléohydrauliques et pneumatiques (4) | RNCP 880 | |
BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (5) | RNCP 12808 | |
BTS contrôle industriel et régulation automatique (5) | RNCP 1044 | |
BTS électrotechnique (5) | RNCP 4497 | |
BTS maintenance des systèmes option A systèmes de production (5) | RNCP 20684 | |
DUT génie chimique, génie des procédés option bio procédés (5) | RNCP 2467 | |
DUT génie chimique, génie des procédés option procédés (5) | RNCP 2476 | |
DUT génie électrique et informatique industrielle (5) | RNCP 4379 | |
Licence pro gestion et maintenance des installations énergétiques (6) | RNCP 30073 | |
Licence professionnelle maintenance des systèmes industriels, de production et d'énergie (6) | RNCP 30088 | |
Licence professionnelle maintenance et technologie : contrôle industriel (6) | RNCP 30089 | |
Licence professionnelle maintenance et technologie : électronique, instrumentation (6) | RNCP 30090 | |
Licence professionnelle maintenance et technologie : organisation de la maintenance (6) | RNCP 30091 | |
Licence professionnelle maintenance et technologie : systèmes pluritechniques (6) | RNCP 30092 | |
8. Conducteur (trice)/ coordinateur (trice) de travaux | Bac pro gestion des pollutions et protection de l'environnement (4) | RNCP 14899 |
BTS études et économie de la construction (5) | RNCP 1053 | |
9. Dessinateur (trice)/ projeteur (trice) | BTS constructions métalliques (5) | RNCP 1043 |
DUT génie civil – construction durable (5) | RNCP 20701 |
Fonction logistique | ||
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Métier | CQP de branches, titres et diplômes professionnels et niveau de qualification dans le cadre européen des certifications (CEC) | Code RNCP |
1. Responsable plate-forme/ exploitation d'unité logistique/ entrepôt | BTS transport et prestations logistiques (5) | RNCP 12798 |
DUT gestion logistique et transport (5) | RNCP 2463 | |
DUT packaging, emballage et conditionnement (PEC) (5) | RNCP 20662 | |
DUT qualité, logistique industrielle et organisation (5) | RNCP 20643 | |
Licence professionnelle logistique et pilotage des flux w (6) | RNCP 29988 | |
Licence professionnelle logistique et transports internationaux (6) | RNCP 29990 | |
Licence professionnelle management des processus logistiques (6) | RNCP 29992 | |
2. Superviseur (se) logistique | CQP responsable d'équipe logistique du secteur alimentaire (5) | RNCP 28794 |
2. Superviseur (se) logistique | BTS transport et prestations logistiques (5) | RNCP 12798 |
DUT gestion logistique et transport (5) | RNCP 2462 | |
DUT packaging, emballage et conditionnement (PEC) (5) | RNCP 20660 | |
DUT qualité, logistique industrielle et organisation (5) | RNCP 20643 | |
Licence professionnelle logistique et pilotage des flux (6) | RNCP 29988 | |
Licence professionnelle logistique et transports internationaux (6) | RNCP 29990 | |
Licence professionnelle management des processus logistiques (6) | RNCP 29992 | |
4. Opérateur (trice) logistique | CQP agent logistique du secteur alimentaire, option réception ou option expédition (3) | RNCP 28793 |
CQP opérateur (trice) en préparation de commandes (3) | RNCP 28805 | |
CQP agent logistique dans la transformation laitière (3) | RNCP 24888 | |
4. Opérateur (trice) logistique | CAP opérateur/ opératrice logistique (3) | RNCP 22689 |
Bac pro logistique (4) | RNCP 1120 | |
5. Logisticien (ne) | BTS transport et prestations logistiques (5) | RNCP 12798 |
DUT gestion logistique et transport (5) | RNCP 2464 | |
DUT packaging, emballage et conditionnement (PEC) (5) | RNCP 20661 | |
DUT qualité, logistique industrielle et organisation (5) | RNCP 20643 | |
Licence professionnelle management des processus logistiques (6) | RNCP 29992 | |
Licence professionnelle logistique et pilotage des flux (6) | RNCP 29988 | |
Licence professionnelle logistique et transports internationaux (6) | RNCP 29990 | |
6. Gestionnaire logistique | Bac pro logistique (4) | RNCP 1120 |
Bac pro transports (4) | RNCP 22694 | |
BTS transport et prestations logistiques (5) | RNCP 12798 | |
DUT gestion logistique et transport (5) | RNCP 2465 | |
Licence professionnelle logistique et transports internationaux (6) | RNCP 29990 | |
7. Chauffeur (se)/ conducteur (trice)/ livreur (se) | CQP chauffeur ramasseur dans la transformation laitière (3) | RNCP 24890 |
7. Chauffeur (se)/ conducteur (trice)/ livreur (se) | CAP conducteur routier marchandises (3) | RNCP 5377 |
Bac pro transports (4) | RNCP 22694 |
Fonction innovation R & D | ||
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Métier | CQP de branches, titres et diplômes professionnels et niveau de qualification dans le cadre européen des certifications (CEC) | Code RNCP |
1. Responsable innovation/ recherche et développement | Titre ingénieur – titre ingénieur de l'École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires de l'université de Lorraine spécialité Industries alimentaires (7) | RNCP 22478 |
Titre ingénieur –-ingénieur diplômé de l'École polytechnique universitaire de Montpellier de l'Université Montpellier II (Polytech'Montpellier), spécialité Sciences et technologies des industries alimentaires (7) | RNCP 4796 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École Polytechnique Universitaire de Marseille, de l'Université d'Aix-Marseille-Spécialité Génie biologique (7) | RNCP 19881 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École polytechnique universitaire Pierre et Marie Curie de l'Université Paris VI (Polytech'Paris), spécialité Agroalimentaire (7) | RNCP 4814 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique de l'université de Brest, spécialité microbiologie et qualité (7) | RNCP 26580 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique de l'université de Brest, spécialité procédés industriels, en partenariat avec l'IFRIA (7) | RNCP 26595 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut national d'études supérieures agronomiques de Montpellier, spécialité systèmes agricoles et agroalimentaires durables au Sud (7) | RNCP 1998 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l'alimentation et de l'environnement, spécialité agroalimentaire (7) | RNCP 17090 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut polytechnique La Salle Beauvais, spécialité alimentation et Santé (7) | RNCP 4180 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage (AGROCAMPUS Ouest) spécialité agroalimentaire (7) | RNCP 17037 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage (AGROCAMPUS OUEST) spécialité agroalimentaire par l'apprentissage en partenariat avec l'IFRIA de Bretagne (7) | RNCP 17090 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'université de technologie de Compiègne (UTC), spécialité Génie biologique (7) | RNCP 10191 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Université de technologie de Compiègne (UTC), spécialité Génie des procédés (7) | RNCP 10190 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech) (7) | RNCP 9888 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé du Centre universitaire des sciences et techniques de l'université Clermont-Ferrand II (Polytech'Clermont-Ferrand), spécialité génie biologique (7) | RNCP 4341 | |
2. Spécialiste nutrition/ diététique | BTS diététique (5) | RNCP 1045 |
3. Chercheur (se)/ développeur (se) en procédés de production alimentaire | Titre ingénieur – titre ingénieur de l'École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires de l'université de Lorraine spécialité industries alimentaires (7) | RNCP 22478 |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École polytechnique universitaire de Montpellier de l'Université Montpellier II (Polytech'Montpellier), spécialité sciences et technologies des industries alimentaires (7) | RNCP 4796 | |
Titre ingénieur diplômé de l'École polytechnique de Lille de l'Université Lille 1, spécialité agroalimentaire (7) | RNCP 22743 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École polytechnique universitaire de Marseille, de l'université d'Aix-Marseille-Spécialité Génie biologique (7) | RNCP 19881 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École polytechnique universitaire Pierre et Marie Curie de l'université Paris VI (Polytech'Paris), spécialité Agroalimentaire (7) | RNCP 4814 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique de l'université de Brest, spécialité procédés industriels, en partenariat avec l'IFRIA (7) | RNCP 26595 | |
Titre ingénieur diplômé de l'École supérieure d'agriculture d'Angers (ESA) (7) | RNCP 1981 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique de l'université de Brest, spécialité microbiologie et qualité (7) | RNCP 26580 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut national d'études supérieures agronomiques de Montpellier, spécialité systèmes agricoles et agroalimentaires durables au Sud (7) | RNCP 1998 | |
Titre ingénieur-ingénieur diplômé de l'Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l'alimentation et de l'environnement, spécialité agroalimentaire (7) | RNCP 17090 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut polytechnique La Salle Beauvais, spécialité agriculture (7) | RNCP 4181 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut polytechnique La Salle Beauvais, spécialité alimentation et santé (7) | RNCP 4180 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut supérieur d'agriculture YNCREA Hauts-de-France (7) | RNCP 29277 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage (AGROCAMPUS Ouest) spécialité agroalimentaire par l'apprentissage en partenariat avec l'IFRIA de Bretagne (7) | RNCP 17090 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Université de technologie de Compiègne (UTC), spécialité génie biologique (7) | RNCP 10191 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Université de technologie de Compiègne (UTC), spécialité Génie des procédés (7) | RNCP 10190 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech) (7) | RNCP 9888 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé du Centre universitaire des sciences et techniques de l'université Clermont-Ferrand II (Polytech'Clermont-Ferrand), spécialité génie biologique (7) | RNCP 4341 | |
4. Formulateur (trice) de produits alimentaires | Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École polytechnique de l'université de Nice, spécialité génie biologique (7) | RNCP 4809 |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École polytechnique universitaire de Marseille, de l'université d'Aix-Marseille, spécialité génie biologique (7) | RNCP 19881 | |
Master domaine sciences, technologies, santé, mention biologie, Agrosciences (7) | RNCP 26699 | |
Master génie des procédés et des bio procédés (7) | RNCP 34094 | |
5. Chercheur (se)/ développeur (se) en génie alimentaire | Titre ingénieur – titre ingénieur de l'École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires de l'université de Lorraine spécialité Industries alimentaires (7) | RNCP 22478 |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École polytechnique universitaire de Montpellier de l'université Montpellier II (Polytech'Montpellier), spécialité sciences et technologies des industries alimentaires (7) | RNCP 4796 | |
Titre ingénieur diplômé de l'École polytechnique de Lille de l'université Lille 1, spécialité agroalimentaire (7) | RNCP 22743 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École Polytechnique universitaire de Marseille, de l'université d'Aix-Marseille – spécialité génie biologique (7) | RNCP 19881 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École polytechnique universitaire Pierre et Marie Curie de l'université Paris VI (Polytech'Paris), spécialité Agroalimentaire (7) | RNCP 4814 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique de l'université de Brest, spécialité procédés industriels, en partenariat avec l'IFRIA (7) | RNCP 26595 | |
Titre ingénieur diplômé de l'École supérieure d'agriculture d'Angers (ESA) (7) | RNCP 1981 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs en agroalimentaire de Bretagne atlantique de l'université de Brest, spécialité microbiologie et qualité (7) | RNCP 26580 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut national d'études supérieures agronomiques de Montpellier, spécialité systèmes agricoles et agroalimentaires durables au Sud (7) | RNCP 1998 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut polytechnique La Salle Beauvais, spécialité agriculture (7) | RNCP 4181 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut polytechnique La Salle Beauvais, spécialité alimentation et santé (7) | RNCP 4180 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut supérieur d'agriculture YNCREA Hauts-de-France (7) | RNCP 29277 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage (AGROCAMPUS Ouest) spécialité agroalimentaire par l'apprentissage en partenariat avec l'IFRIA de Bretagne (7) | RNCP 17090 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'université de technologie de Compiègne (UTC), spécialité génie biologique (7) | RNCP 10191 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé de l'université de technologie de Compiègne (UTC), spécialité génie des procédés (7) | RNCP 10190 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech) (7) | RNCP 9888 | |
Titre ingénieur – ingénieur diplômé du Centre universitaire des sciences et techniques de l'université Clermont-Ferrand II (Polytech'Clermont-Ferrand), spécialité génie biologique (7) | RNCP 4341 |
Fonction qualité, hygiène, sécurité/ sûreté, environnement | ||
---|---|---|
Métier | CQP de branches, titres et diplômes professionnels et niveau de qualification dans le cadre européen des certifications (CEC) | Code RNCP |
1. Spécialiste en sécurité et sûreté | BTS métiers des services à l'environnement (5) | RNCP 20692 |
DEUST santé, environnement, techniques industrielles et commerciales (SETIC) (5) | RNCP 2918 | |
DEUST technicien en environnement et déchets (5) | RNCP 2915 | |
DUT Hygiène sécurité environnement (5) | RNCP 2729 | |
Licence professionnelle – industries agroalimentaires : gestion, production et valorisation (6) | RNCP 30074 | |
Licence professionnelle qualité, hygiène, sécurité, santé, environnement (6) | RNCP 30098 | |
Licence professionnelle management et gestion des organisations (6) | RNCP 30086 | |
Licence professionnelle métiers de la protection et de la gestion de l'environnement (6) | RNCP 30087 | |
Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes (6) | RNCP 30162 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech) (7) | RNCP 9888 | |
2. Responsable QHSSE | BTS bio analyses et contrôles (5) | RNCP 2705 |
BTS biotechnologie (5) | RNCP 1033 | |
BTS qualité dans les industries alimentaires et les bio-industries (5) | RNCP 1098 | |
BTSA analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques (5) | RNCP 15516 | |
BTSA sciences et technologies des aliments (5) | RNCP 15614 | |
DUT génie biologique option agronomie (5) | RNCP 14100 | |
DUT génie biologique option industries agroalimentaires et biologiques (5) | RNCP 2921 | |
Licence professionnelle – industries agroalimentaires : gestion, production et valorisation (6) | RNCP 30074 | |
Licence Professionnelle Industrie agroalimentaire, alimentation spécialité Industries des céréales (6) | RNCP 5979 | |
Titre ingénieur diplômé de l'institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech) (7) | RNCP 9888 | |
4. Spécialiste environnement | BTS métiers des services à l'environnement (5) | RNCP 20692 |
DEUST santé, environnement, techniques industrielles et commerciales (SETIC) (5) | RNCP 2918 | |
DEUST technicien en environnement et déchets (5) | RNCP 2915 | |
DUT hygiène sécurité environnement (5) | RNCP 2729 | |
Licence professionnelle – industries agroalimentaires : gestion, production et valorisation (6) | RNCP 30074 | |
Licence professionnelle qualité, hygiène, sécurité, santé, environnement (6) | RNCP 30098 | |
Licence professionnelle maintenance des systèmes industriels, de production et d'énergie (6) | RNCP 30088 | |
Licence professionnelle management et gestion des organisations (6) | RNCP 30086 | |
Licence professionnelle métiers de la protection et de la gestion de l'environnement (6) | RNCP 30087 | |
Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes (6) | RNCP 30162 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech) (7) | RNCP 9888 | |
5. Contrôleur (se) sanitaire/ laborantin(e) | CQP opérateur qualité (CQPI) (/) | RNCP 18214 |
CQP technicien (ne) qualité (CQPI) (/) | RNCP 18211 | |
5. Contrôleur (se) sanitaire/ laborantin(e) | CAP employé technique de laboratoire (3) | RNCP 570 |
BTS bio analyses et contrôles (5) | RNCP 2706 | |
BTS biotechnologie (5) | RNCP 1033 | |
BTS qualité dans les industries alimentaires et les bio-industries (5) | RNCP 1098 | |
BTSA analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques (5) | RNCP 15516 | |
DEUST bio-industries et biotechnologies (5) | RNCP 23896 | |
DEUST Technicien en environnement et déchets (5) | RNCP 2915 | |
DUT génie biologique option analyses biologiques et biochimiques (5) | RNCP 2923 | |
DUT génie biologique option génie de l'environnement (5) | RNCP 2925 | |
DUT génie biologique option industries agroalimentaires et biologiques (5) | RNCP 2921 | |
7. Animateur (trice) hygiène – sécurité – sûreté – environnement (HSSE) | BTS bio analyses et contrôles (5) | RNCP 2707 |
BTS biotechnologie (5) | RNCP 1033 | |
BTS qualité dans les industries alimentaires et les bio-industries (5) | RNCP 1098 | |
BTSA analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques (5) | RNCP 15516 | |
BTSA sciences et technologies des aliments (5) | RNCP 15614 | |
DUT génie biologique option agronomie (5) | RNCP 14100 | |
DUT génie biologique option industries agroalimentaires et biologiques (5) | RNCP 2921 | |
Licence professionnelle – industries agroalimentaires : gestion, production et valorisation (6) | RNCP 30074 | |
Titre ingénieur diplômé de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech) (7) | RNCP 9888 |
Fonction commercialisation | ||
---|---|---|
Métier | CQP de branches, titres et diplômes professionnels et niveau de qualification dans le cadre européen des certifications (CEC) | Code RNCP |
1. Responsable marketing | CQP responsable de magasin libre-service agricole (5) | RNCP 28778 |
CQP responsable de magasin en boulangerie, viennoiserie, pâtisserie (5) | RNCP 26596 | |
1. Responsable marketing | CS option commercialisation des vins (4) | RNCP 2272 |
BTS management des unités commerciales (5) | RNCP 462 | |
BTS négociation et relation client (5) | RNCP 474 | |
BTS technico-commercial (5) | RNCP 4617 | |
BTSA gestion forestière (5) | RNCP 15673 | |
BTSA technico-commercial (5) | RNCP 15615 | |
BTSA technico-commercial pour l'agroalimentaire et l'agro-fourniture (CPSA de Combourg) (5) | RNCP 2552 | |
CS option responsable technico-commercial : fruits et légumes (5) | RNCP 2287 | |
DUT Techniques de commercialisation (5) | RNCP 2927 | |
Licence professionnelle commerce et distribution (6) | RNCP 29740 | |
Licence professionnelle e-commerce et marketing numérique (6) | RNCP 30060 | |
Licence professionnelle Métiers du marketing opérationnel (6) | RNCP 30152 | |
Chef de projet commercial pour l'agroalimentaire et services associés (6) | RNCP 30271 | |
2. Responsable des ventes | CS option production, transformation et commercialisation des produits fermiers (4) | RNCP 2281 |
BTS management des unités commerciales (5) | RNCP 462 | |
BTS négociation et relation client (5) | RNCP 474 | |
BTS technico-commercial (5) | RNCP 4617 | |
DUT techniques de commercialisation (5) | RNCP 2927 | |
Licence professionnelle industrie agroalimentaire, alimentation spécialité Industries des céréales (6) | RNCP 5979 | |
Licence professionnelle commercialisation de produits et services (6) | RNCP 29631 | |
Chef de projet commercial pour l'agroalimentaire et services associés (6) | RNCP 30271 | |
4. Attaché(e) commercial(e)/ merchandiseur | CQP assistant (e) de gestion client (4) | RNCP 28795 |
CQP attaché (e) commercial (e) du secteur alimentaire (5) | RNCP 28780 | |
CQP préparateur-vendeur en boulangerie, viennoiserie, pâtisserie (3) | RNCP 26598 | |
CQP promoteur des ventes – merchandiseur (5) | RNCP 17844 | |
CQP télévendeur (euse) du secteur alimentaire (4) | RNCP 28804 | |
4. Attaché(e) commercial(e)/ merchandiseur | BTS management des unités commerciales (5) | RNCP 462 |
BTS négociation et relation client (5) | RNCP 474 | |
BTS technico-commercial (5) | RNCP 4617 | |
BTSA gestion forestière (5) | RNCP 15673 | |
BTSA technico-commercial (5) | RNCP 15615 | |
CS option commercialisation des vins (4) | RNCP 2272 | |
CS option responsable technico-commercial : fruits et légumes (5) | RNCP 2287 | |
DUT techniques de commercialisation (5) | RNCP 2927 | |
Licence professionnelle commerce et distribution (6) | RNCP 29740 | |
Licence professionnelle technico-commercial (6) | RNCP 30163 | |
5. Conseiller (ère) technique culture/ élevage | BTS techniques et services en matériels agricoles (5) | RNCP 1019 |
BTSA agronomie : productions végétales (5) | RNCP 15611 | |
BTSA analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole (ACSE) (5) | RNCP 24440 | |
BTSA aquaculture (5) | RNCP 17215 | |
BTSA développement de l'agriculture des régions chaudes (DARC) (5) | RNCP 24442 | |
BTSA génie des équipements agricoles (5) | RNCP 15669 | |
BTSA gestion et maîtrise de l'eau (5) | RNCP 15672 | |
BTSA production animales (5) | RNCP 15612 | |
BTSA production horticole (5) | RNCP 15613 | |
BTSA viticulture-œnologie (5) | RNCP 15616 | |
DUT génie biologique option agronomie (5) | RNCP 14100 | |
Licence professionnelle agronomie (6) | RNCP 30043 | |
Licence professionnelle productions animales (6) | RNCP 30159 | |
Conseiller (ère) en droit rural et économie agricole (6) | RNCP 4533 | |
6. Chargé de relations clientèle | BTS management des unités commerciales (5) | RNCP 462 |
BTS négociation et relation client (5) | RNCP 474 | |
DUT gestion des entreprises et des administrations option gestion et management des organisations (5) | RNCP 20648 | |
DUT techniques de commercialisation (5) | RNCP 2927 | |
Chef de projet commercial pour l'agroalimentaire et services associés (6) | RNCP 30271 | |
7. Chef de produit/ chef de gamme | BTS management des unités commerciales (5) | RNCP 462 |
BTS négociation et relation client (6) | RNCP 474 | |
BTS technico-commercial (5) | RNCP 4617 | |
DUT techniques de commercialisation (5) | RNCP 2927 | |
Chef de projet commercial pour l'agroalimentaire et services associés (6) | RNCP 30271 | |
9. Chargé(e) de packaging | BTS communication visuelle option : graphisme, édition, publicité (5) | RNCP 1169 |
Licence professionnelle métiers de la médiation scientifique et technique (6) | RNCP 30109 | |
10. Responsable commercial(e) | BTS techniques et services en matériels agricoles (5) | RNCP 1019 |
BTSA génie des équipements agricoles (5) | RNCP 15669 | |
BTSA technico-commercial (5) | RNCP 15615 | |
CS option responsable technico-commercial en agroéquipements (5) | RNCP 2286 | |
CS option responsable technico-commercial en agro-fournitures (5) | RNCP 2285 | |
BTS négociation et digitalisation de la relation client (5) | RNCP 34030 | |
BTS management commercial opérationnel (5) | RNCP 34031 | |
Chef de projet commercial pour l'agroalimentaire et services associés (6) | RNCP 30271 | |
11. Acheteur (se)/ négociateur (trice) de matières premières alimentaires | Licence professionnelle commerce et distribution (6) | RNCP 29740 |
Licence professionnelle gestion des achats et des approvisionnements (6) | RNCP 30065 | |
12. Assistant(e) commercial(e)/ télévendeur (se) | Bac pro commerce (4) | RNCP 759 |
Bac pro vente prospection – négociation – suivi de clientèle (4) | RNCP 861 | |
BTS management des unités commerciales (5) | RNCP 462 | |
BTS négociation et relation client (5) | RNCP 474 | |
DUT techniques de commercialisation (5) | RNCP 2927 |
Fonction support | ||
---|---|---|
Métier | CQP de branches, titres et diplômes professionnels et niveau de qualification dans le cadre européen des certifications (CEC) | Code RNCP |
2. Responsable ressources humaines | DUT gestion des entreprises et des administrations (GEA), option Gestion des ressources humaines (GRH) (5) | RNCP 20652 |
TP gestionnaire de paie (5) | RNCP 4113 | |
Licence professionnelle management et gestion des organisations (6) | RNCP 30086 | |
Licence professionnelle métiers de la GRH : formation, compétences et emploi (6) | RNCP 29805 | |
Licence professionnelle métiers de la GRH : assistant (6) | RNCP 29806 | |
3. Secrétaire/ assistant(e) | Bac pro gestion-administration (4) | RNCP 14695 |
BTS assistant de gestion de PME PMI (diplôme à référentiel commun européen) (5) | RNCP 6989 | |
BTS assistant de manager (5) | RNCP 10023 | |
BTS communication (5) | RNCP 7481 | |
BTS comptabilité et gestion (5) | RNCP 31059 | |
DEUST assistant juridique (5) | RNCP 5821 | |
DEUST bureautique et communication multimédia (5) | RNCP 3973 | |
DUT gestion administrative et commerciale des organisations (5) | RNCP 20699 | |
DUT gestion des entreprises et des administrations option gestion et management des organisations (5) | RNCP 20648 | |
5. Juriste | Conseiller/ ère en droit rural et économie agricole (6) | RNCP 4533 |
6. Comptable | BTS comptabilité et gestion (5) | RNCP 31059 |
CS option technicien conseil en comptabilité et gestion agricoles (6) | RNCP 2296 | |
Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) (6) | RNCP 4875 | |
DUT gestion des entreprises et des administrations option gestion comptable et financière (5) | RNCP 20702 | |
Licence professionnelle métiers de la gestion et de la comptabilité : révision comptable (6) | RNCP 29791 | |
Licence professionnelle métiers de la gestion et de la comptabilité : comptabilité et paie (6) | RNCP 30106 | |
Licence professionnelle management et gestion des organisations (6) | RNCP 30086 | |
Licence professionnelle métiers de la gestion et de la comptabilité : gestion comptable et financière (6) | RNCP 29776 | |
Licence professionnelle métiers de la gestion et de la comptabilité : comptabilité et gestion des entités agricoles (6) | RNCP 29742 | |
7. Assistant(e) de gestion | CQP gestionnaire de l'administration du personnel et de la paie (6) | RNCP 28796 |
7. Assistant(e) de gestion | Bac pro gestion-administration (4) | RNCP 14695 |
BTS assistant de gestion de PME PMI (diplôme à référentiel commun européen) (5) | RNCP 6989 | |
BTS comptabilité et gestion (5) | RNCP 31059 | |
DUT gestion administrative et commerciale des organisations (5) | RNCP 20699 | |
DUT gestion des entreprises et des administrations option gestion et management des organisations (5) | RNCP 20648 | |
8. Intervenant(e) en support technique aux utilisateurs (trices) (help desk-hotline) | Bac pro systèmes numériques option A : sûreté et sécurité des infrastructures, de l'habitat et du tertiaire (4) | RNCP 25354 |
BTS services informatiques aux organisations (5) | RNCP 17108 | |
BTS systèmes numériques option A : informatique et réseaux (5) | RNCP 20688 | |
BTS systèmes numériques option B : électronique et communications (5) | RNCP 20690 | |
DUT génie électrique et informatique industrielle (5) | RNCP 4379 | |
DUT informatique (5) | RNCP 20654 | |
DUT réseaux et télécommunications (R & T) (5) | RNCP 20649 | |
Licence professionnelle métiers de l'informatique : administration et sécurité des systèmes et des réseaux (6) | RNCP 29964 | |
Licence professionnelle métiers des réseaux informatiques et télécommunications (6) | RNCP 29968 | |
Licence professionnelle métiers du décisionnel et de la statistique (6) | RNCP 29969 | |
10. Contrôleur (se) de gestion | BTS comptabilité et gestion (5) | RNCP 31059 |
Licence professionnelle métiers de la gestion et de la comptabilité : comptabilité et paie (6) | RNCP 30106 | |
Licence professionnelle métiers de la gestion et de la comptabilité : responsabilité de portefeuille (6) | RNCP 30108 | |
Licence professionnelle Métiers de la gestion et de la comptabilité : contrôle de gestion (6) | RNCP 29764 | |
11. Administrateur (trice) systèmes et réseaux | BTS services informatiques aux organisations (5) | RNCP 17108 |
Licence professionnelle métiers de l'informatique : administration et sécurité des systèmes et des réseaux (6) | RNCP 29964 | |
12. Agent/ hôte(sse) d'accueil/ standardiste | Bac pro accueil-relation clients et usagers (4) | RNCP 9638 |
13. Analyste/ développeur (se) informatique | BTS services informatiques aux organisations (5) | RNCP 17108 |
DUT informatique (5) | RNCP 20654 | |
Licence professionnelle métiers de l'informatique : applications web (6) | RNCP 29965 | |
Licence professionnelle métiers de l'informatique : conception, développement et test de logiciels (6) | RNCP 29966 | |
TP concepteur développeur d'applications (6) | RNCP 31678 |
(1) Les certifications visées, ci-dessous, sont exclues de l'extension en tant qu'elles contreviennent aux dispositions prévues par l'article L. 6324-3 du code du travail.
- Responsable de production (fabrication / conditionnement) de produits alimentaires ;
- Licence Professionnelle Industrie agroalimentaire, alimentation spécialité Industries des céréales- RNCP 5979 ;
- Licence Professionnelle Industrie agroalimentaire, alimentation spécialité Industries des céréales- RNCP 5979 ;
- TP Technicien(ne) supérieur(e) des transports de personnes ;
- Licence Professionnelle Industrie agroalimentaire, alimentation spécialité Industries des céréales- RNCP 5979 ;
- BTS Négociation et relation client- RNCP 474 ;
- BTSA Technico-commercial pour l'agroalimentaire et l'agro-fourniture (CPSA de Combourg) - RNCP 2552 ;
- BTS Négociation et relation client- RNCP 474 ;
- Licence Professionnelle Industrie agroalimentaire, alimentation spécialité Industries des céréales- RNCP 5979 ;
- BTS Négociation et relation client- RNCP 474 ;
- Conseiller(e) en droit rural et économie agricole- RNCP 4533 ;
- BTS Assistant de gestion de PME PMI (diplôme à référentiel commun européen)- RNCP 6989 ;
- BTS Assistant de manager - RNCP 10023.
(Arrêté du 6 novembre 2020 - art. 1, modifié par arrêté du 20 novembre 2020 - art. 1)
Annexe II
Argumentaire
1. Le secteur alimentaire : un secteur majeur de l'économie française en proie à de nombreux défis
Les entreprises françaises du secteur alimentaire, coopératives, industries et entreprises du commerce agricole, possèdent des atouts essentiels sur lesquels elles peuvent s'appuyer pour assurer leur développement, notamment :
– un dynamisme dans la R & D et l'innovation pour mettre sur le marché de nouveaux produits ou de nouvelles manières de produire, source de valeur ajoutée ;
– une performance commerciale à l'international (avec un solde de 8,1 milliards d'euros en 2015, 3e excédent au plan national) associée à une image de la France très positive dans le domaine de l'alimentation, reconnue par l'inscription en 2010 du repas gastronomique des Français sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité ;
– le « made in France », caution de qualité et d'exigence grâce aux appellations AOP/AOC qui valorisent le territoire et l'ancrage territorial des industries.
Elles font aussi face à de nombreux défis :
– la coordination des multiples acteurs du secteur, encore fragmenté avec de nombreuses TPE/PME, afin de proposer une offre cohérente et des actions coordonnées et/ou mutualisées ;
– le rééquilibrage des relations commerciales au regard des fortes pressions de la grande distribution et de la restauration collective ; un marché très concentré, source de tensions récurrentes entre les acteurs ;
– la réassurance des citoyens et des consommateurs sur la qualité (origine du produit, traçabilité…) ;
– l'attractivité des métiers de l'agroalimentaire, en particulier des métiers de la production qui souffrent d'un déficit d'image ;
– la prise en compte des enjeux du changement climatique et de la préservation de la biodiversité dans le processus de production ;
– la transformation de la démographie et modes de vie : vieillissement de la population, diminution de la taille des ménages, augmentation du nombre de personnes vivant seules, (43,7 % en 2025) contraction des temps alimentaires, métropolisation des emplois et concentration grandissante du pouvoir d'achat dans les métropoles.
La filière impactée par la transformation du consommateur
Depuis la crise financière de 2008, les contraintes économiques restent fortes pour une partie des consommateurs pour lesquels le budget alimentaire est une variable d'ajustement. Outre l'aspect économique, une transformation culturelle, sociétale s'est engagée, accélérée par le développement d'Internet et l'essor des technologies de l'information. Un nouveau consommateur impacte l'ensemble de la filière, en recherche de réalisation de soi, qui souhaite une plus grande participation (« consommateurs-acteurs ») et de nouvelles expériences, (consommation à domicile, attrait pour plus de partage, recherche d'éléments, de réassurance [Yuka] et une consommation plus engagée essor de l'équitable, de l'agriculture durable, de l'attachement au bien-être animal et humain, impact écologique…).
La prise en compte des attentes sociétales pour les coopératives et le commerce agricole
Même si la prise en compte des attentes des clients finaux peut apparaître éloignée des activités des coopératives et des entreprises du négoce agricole, les nouvelles attentes des consommateurs de traçabilité, de sécurité et de transparence dans la chaîne de fabrication d'un produit impactent déjà les modes de production, de logistique (1) . Les coopératives et les entreprises du commerce agricole, dans leur rôle d'appui et d'accompagnement du monde agricole et dans leur rôle de collecte, de stockage et de première transformation pour certains d'entre eux, doivent intégrer l'évolution des modes de consommation et les besoins émergeants des clients finaux en constante évolution.
La production biologique connaît, sous l'impulsion d'une demande très dynamique, publique et privée, un essor jamais connu, tant à l'échelle nationale, européenne que mondiale. Elle est le marqueur d'un nouveau mode de consommation répondant aux attentes sociétales. Le marché des produits alimentaires biologiques a atteint en fin d'année 2017 plus de 8,3 Md €. Sa croissance est à deux chiffres et son succès ne se dément pas. Le marché interne, notamment en fruits et légumes et céréales, ne répond actuellement pas à la demande interne (2) .
Le programme ambition Bio 2022 porte ainsi pleinement les objectifs de la feuille de route visant à promouvoir des modes de production respectueux de l'environnement, à garantir des normes élevées de bien-être animal et à préserver la biodiversité. Il porte notamment l'ambition de parvenir à 15 % de la surface agricole utile française conduite en agriculture biologique en 2022 et se dote des moyens pour y parvenir. L'accompagnement en montée en compétences des exploitants, des salariés du négoce et de la coopération agricole est nécessaire et urgent, pour faire face à ces nouveaux défis économiques et sociétaux.
(1) Filière label carrefour : présentation de l'éleveur du poulet ou des œufs vendus en GMS. Filière vin : QR code comprenant la fiche technique du domaine où a été produit le vin, et la présentation du propriétaire.
(2) Panorama 2018 des IAA.
Les enjeux spécifiques à la coopération agricole et du commerce agricole
Les coopératives et les entreprises de négoce agricole, qui sont les interfaces et partenaires privilégiés des agriculteurs, doivent entrer de plain-pied dans la digitalisation pour mieux accompagner le développement du secteur agricole. La digitalisation apparaît comme un enjeu primordial. Les compétences SI et digitales restent rares, leur recrutement ou l'accompagnement dans la montée en compétences sont clés dans cette transformation :
– le monde agricole évolue au même titre que les tendances observées à un niveau plus global (profils des nouveaux exploitants, modes d'exercice du métier, modes de rapport au travail et à leur métier…) ;
– au regard de la pyramide des âges, marquée par une forte proportion d'exploitants âgés, le renouvellement de génération sera un facteur de transformation puissant à prendre en compte au sein du secteur : à ce jour, de nombreuses structures ne trouvent pas de repreneurs, du fait d'un déficit d'attractivité du secteur et aux conditions encore difficiles, qui seront facilitées par les usages liés au numérique.
• Un positionnement « conseil » plus affirmé et d'expertise en agroécologie et bioéconomie
Il se dessine un changement important dans le rôle et dans la définition des missions des coopératives et des entreprises de négoce agricole qui sont désormais davantage attendues sur une mission de conseil, d'apport de services différenciants auprès des agriculteurs et développement de la valeur ajoutée au sein des territoires. L'affirmation de ce rôle (loi Égalim entérinant la séparation du conseil et de la vente) implique pour les coopératives et les négociants agricoles de :
Passer d'une logique de produits à une logique de services dans ses pratiques et son organisation :
– développer et vendre du conseil d'expertise agronomique et agroécologique auprès des adhérents et/ou clients ;
– accompagner les agriculteurs seniors dans la transformation culturelle et technologique (prise en compte des difficultés socio-économiques des exploitants) ;
– garantir une qualité de service à tous les niveaux de l'organisation de l'entreprise y compris s'agissant de la rentabilité du système ;
– repenser l'offre de service, en distinguant les activités « conseil » et les activités « vente », dans le cadre de la loi (échéance janvier 2021) ;
– lutter contre l'érosion de l'attractivité des métiers au service de l'élevage notamment laitier, et la désertification rampante et destructive d'emplois dans l'élevage dans certains territoires.
Plus spécifiquement, concernant la sélection et reproduction animales, il convient d'anticiper l'obsolescence du métier classique d'inséminateur, sur fond :
– de hausse de leur technicité des éleveurs requérant une adaptation accélérée des compétences des techniciens d'insémination ;
– d'éleveurs, de plus en plus « connectés », en attente d'un service global à 360° créateur de valeur ajoutée ;
– d'une pyramide des âges des techniciens d'insémination dégradée commandant un engagement fort dans la formation au numérique pour répondre à la transformation liée à l'ère de l'élevage de précision ;
– de l'exigence d'acquérir et de mettre en œuvre de nouvelles compétences, en amont et aval de l'acte d'IA, notamment dans le suivi de reproduction des femelles, la maîtrise des nouvelles technologies en génétique (ex génotypage) ou reproduction (insémination profonde) ;
– de besoin de conforter les compétences relationnelles collaboratives pour travailler de concert avec d'autres acteurs de l'élevage, en mode réticulation, avec l'enjeu majeur de savoir « faire parler » les données d'élevage générées par de multiples sources ;
– de renforcer la formation sur les bonnes pratiques en matière de bien-être animal, de diversité génétique et de réduction de l'empreinte environnementale de leurs activités.
Les enjeux des industries agroalimentaires, du commerce agricole et des coopératives de transformation
• Un contexte aval d'extrême concurrence entre distributeurs
La maturité du marché de l'alimentation, la pression du hard discount et le relatif suréquipement commercial de la France, notamment pour ce qui concerne les hypermarchés, conduit à une guerre des prix intense au sein de ces secteurs, la croissance passant obligatoirement par la prise de parts de marché aux concurrents directs.
Aujourd'hui, quatre grandes centrales d'achat dominent le marché de la distribution et exercent une pression financière, logistique, commerciale aux entreprises de l'agroalimentaire, dommageable pour leurs capacités d'investissements. Seuls les industriels disposant d'une image forte et proposant des produits très différenciés peuvent faire valoir leurs exigences en termes de rémunération. Le phénomène des marques de distributeurs, lorsque celles-ci sous traitent la fabrication à des industriels de l'amont, vient encore accroître cette pression sur les prix.
Afin de reconquérir de nouveaux marchés extérieurs, d'autres canaux de distribution, les entreprises doivent répondre à plusieurs défis, qui leur permettront de consolider leur compétitivité :
1. La différenciation des produits et services par l'innovation et la R & D.
2. La traçabilité, qualité et la sécurité alimentaire en temps réel zéro défaut.
3. Accroissement de la performance industrielle.
4. La gestion tendue des flux (logistique, Supply Chain, de la collecte au client final).
Face à ces enjeux, le basculement vers l'usine du futur constitue un objectif stratégique pour les entreprises de l'agroalimentaire, en permettant de développer les stratégies autour de 4 axes majeurs, qui visent la performance industrielle, une meilleure réponse aux besoins des consommateurs, aux attentes en termes de qualité, d'innovation et de transparence, ainsi qu'une réactivité encore plus grande vis-à-vis des demandes des différents canaux de distribution (développement de l'omnicanalité, entrée physique et digitale, le m-commerce, le e-commerce, en BtoB ou en BtoC, ou BtoBtoC) (3) .
Afin d'atteindre ces objectifs et de répondre à ces accélérations de changements de la demande sociétale, les entreprises doivent nécessairement s'appuyer sur la transformation numérique des organisations de production, logistique, commerciale marketing et l'accompagnement de leurs salariés, co-acteurs indispensables du pilotage de cette transformation.
La situation économique globale du secteur, relativement fragile, notamment en raison de la prise en tenaille des structures par leur amont et leur aval, et la difficulté à exporter, a limité leur capacité d'investissement et donc d'innovation dans des technologies numériques (4) .
Même si les plus grosses entreprises du secteur ont entamé leur transformation numérique, les PME pour la plupart, doivent être accompagnées, et notamment prioritairement sur la montée en compétences de leurs salariés, qui doivent faire preuve d'adaptation, et d'évolution majeure de leurs compétences dans les prochaines années. Pour ce faire, l'accompagnement par les branches et leur OPCO sur des parcours en alternance, doivent être promus, encouragés et fortement développés, afin d'éviter, d'une part, l'exclusion de salariés, pour lesquels le chemin de mobilité interne doit être anticipé en amont et d'autre part, anticiper la perte potentiel de compétitivité de l'entreprise par sa difficulté à se positionner sur de nouveaux marchés, faute de compétences en internes.
(3) Étude numérique 2019 des observatoires des métiers du secteur alimentaire.
(4) Le secteur agroalimentaire français, affiche toujours un solde commercial, positif et est l'un des secteurs ayant le plus contribué à la reprise des exportations françaises en 2017. De nombreux défis demeurent cependant à relever. La France continue à perdre des parts de marché par rapport à ses principaux pays rivaux.
La normalisation des process préalable à la numérisation des sites
L'alimentation fait l'objet d'un encadrement réglementaire (national, européen, etc.) sur divers aspects (sécurité sanitaire, information du consommateur, etc.), ainsi que de différents dispositifs de normalisation, publics et privés.
En outre, les process des industries agroalimentaires, selon les branches, les entreprises, sont très diversifiés et se prêtent plus ou moins bien à la mise en place de solutions automatisées. Ainsi, au sein des industries laitières, certains process sont depuis de nombreuses années totalement automatisés et la numérisation apporte des avantages en termes de finesse de régulation, de contrôle en temps réel, de suivi et de traçabilité de la production et de flexibilité.
À l'inverse, dans la branche fruits et légumes, ou bien encore dans les industries des viandes, certaines étapes de la production, effectuées manuellement (comme la découpe), échappent encore largement à la mise en œuvre de solutions automatiques. Si des solutions sont techniquement envisageables (lignes robotisées flexibles…), les retours sur investissements actuels ne justifient pas ces investissements très lourds ; l'effort sera de fait porté sur la numérisation de la logistique des services de commercialisation. Le constat est fait que la substitution des technologies traditionnelles par les technologies numériques apporte des améliorations significatives dans la chaîne de valeur globale de l'entreprise et de son écosystème amont et aval, sans oublier la réduction de la pénibilité des postes de travail.
Nonobstant, l'automatisation ou la poursuite de l'automatisation des chaînes de production dans de nombreuses entreprises va générer des gains de productivité importants et contribuer à répondre à la multiplication des canaux de vente, des gammes de niche (bio, sans gluten, sans conservateurs, nouvelles recettes, sans pesticides…) à des marchés d'export, (augmentation des volumes et multiplication des références), à la vente en direct, en e-commerce (5) ou m-commerce via des plates-formes de marché.
(5) L'e-commerce : vente sur plate-forme Internet de commerce. Le m-commerce, via les téléphones mobiles.
De l'automatisation à la numérisation et le pilotage par l'intelligence artificielle (IA)
Au plus près des processus de production, la numérisation des capteurs conjuguée au développement de l'IOT, leur permet de transmettre directement les données de production sans nécessiter de traitement ultérieur de la part d'un automate ou d'un concentrateur de données. Il en découle une rapidité de traitement accrue, la possibilité de diffuser l'information au plus près des process de production ainsi que la multiplication des données recueillies, permettant par exemple une meilleure réactivité dans le suivi de production (en qualité, volume, traçabilité, réactivité) nettement amélioré.
À 5/10 ans, l'introduction de l'intelligence artificielle apportera également de nouvelles fonctionnalités pour améliorer l'optimisation et le pilotage des process et des données (par exemple en limitant, via une maintenance préventive intelligente, les temps d'arrêts des chaînes) mais peut également s'appliquer à la gestion des flux et des événements aléatoires (pannes, commandes imprévues…).
Ces améliorations sont particulièrement pertinentes pour les structures du secteur alimentaire, qui sont confrontées à des contraintes « d'hypertension » des flux de production vers l'aval alors que les approvisionnements, dépendant des cycles agricoles et de leurs aléas sont par nature irréguliers en termes de volumes, mais aussi de qualité intrinsèque, de propriétés gustatives, entraînant parfois une perte sèche de la matière première allant jusqu'à 20 % des volumes.
La numérisation, outre l'automatisation qui assure la productivité, assure l'agilité de l'entreprise, c'est-à-dire sa capacité d'adaptation en temps réel à son environnement. Elle ne sera possible que si l'ensemble des salariés sont associés à ces projets de transformation, coacteurs du changement, et donc formés à la compréhension de ces nouveaux défis, comportements, savoir-faire et connaissances technologiques.
En effet, le manque de compétences dédiées aux process, conduit les entreprises à différer des investissements, par crainte de ne pas disposer des ressources humaines en mesure d'en assurer la conduite et la maintenance. Un tel obstacle est notamment souvent évoqué dans le cas de la robotique (reprogrammation des chaînes robotisées, intervention de premier niveau, etc.). Un tel frein n'est pas observé dans d'autres secteurs comme, par exemple, l'automobile, l'aéronautique, la construction électrique
(6)
.
La montée en compétences des salariés est d'autant plus nécessaire, que la complexité des innovations, process liées à la traçabilité et la qualité des produits (QR code, puces RFID, emballages connectés, Nutriscores…) est de plus en plus prégnante.
(6) Cahier de tendances 2017 impact de la transformation numérique sur les métiers de la production. Observatoires des métiers de l'alimentaire. Étude relative à la transformation numérique des IAA,, volet 1 CODA Stratégies 2018.
L'enjeu innovation différenciation produit
La différenciation des produits agroalimentaires est un enjeu fort pour la filière alimentaire française, elle permet de mettre en valeur des types de productions et d'insister sur la qualité et les caractéristiques des produits. En signalant une valeur particulière qui peut être liée aux modes de production ou traditions locales, la filière peut se démarquer vis-à-vis de la concurrence, ce qui devient un enjeu fort à l'international.
En protégeant les savoir-faire des terroirs français et les exigences de qualité que les exploitants du secteur s'imposent, elle permet le maintien d'une activité économique dans les territoires et notamment dans les zones rurales défavorisées. L'utilisation de ces éléments de valorisation permet aussi la promotion d'une agriculture qui se veut plus respectueuse de l'environnement, de la biodiversité et du bien-être animal. Elle préserve l'emploi et le dynamisme des territoires ruraux notamment en rassemblant les producteurs locaux sur des projets communs et en les mobilisant autour de démarches collectives de progrès. Les signes d'identification de la qualité et de l'origine constituent ainsi des outils essentiels de la politique agricole mais aussi des politiques publiques en faveur des territoires et de la pérennisation du tissu économique rural ; En matière d'emploi, par exemple, selon le comité national des appellations d'origine laitières (CNAOL), les fromages au lait de vache sous appellation engendrent trois fois plus d'emplois par litre de lait que la moyenne des laiteries françaises. (7)
Ils renforcent le développement des secteurs agricoles et agroalimentaires par une stratégie de différenciation claire sur la qualité et l'origine des produits. Cette augmentation de la valeur ajoutée des produits dits de niche, permet ainsi à des PME de garder une compétitivité malgré leur taille, et de développer une culture de l'innovation produits/process/services nécessaires à leur transformation digitale à venir. (8)
(7) Panorama 2018 des IAA, http://agriculture.gouv.fr/Le-panorama-des-IAA.
(8) Les indications géographiques et leur intégration dans les accords internationaux permettent aux entreprises d'accéder à de nouveaux marchés. Le label AOP facilite l'activité d'exportation pour les entreprises impliquées et permet des prix moyens des produits exportés plus élevés tout en demeurant compétitif ; car les produits AOP sont perçus comme des produits de qualité par les consommateurs étrangers qu'ils soient européens ou non. La certification entraîne, en moyenne, un supplément d'exportation de l'ordre de 15 % dans les pays où la grande distribution française est installée.
2. Les enjeux sur les métiers et les compétences
Forts de ces enjeux, chaque famille de métiers doit acquérir de nouvelles compétences et consolider des expertises métiers qui permettront aux entreprises, d'effectuer leur transition.
Les familles production maintenance logistique (9)
La montée en compétences des collaborateurs concerne toute l'entreprise et a fortiori les collaborateurs de l'appareil de production. Ce phénomène s'explique par :
– le recours/installation de machines ou robots venant remplacer les tâches répétitives et/ou à faible valeur ajoutée ;
– l'évolution générale de la chaîne de production qui implique des besoins en termes de supervision, de pilotage, et moins d'exécutions.
Cela se traduira concrètement, dans les entreprises qui effectueront leur transition numérique, par l'évolution des compétences du métier d'opérateur de production vers celles de conducteur de ligne (voire conducteur de process dans quelques années) dont la fonction implique la maîtrise du fonctionnement de la ligne de production et de ses caractéristiques.
• Un niveau de compétences attendues plus élevé et un besoin de profils plus experts :
– les métiers sont fortement impactés par la transformation des activités. La montée en compétences globale est attendue dans toutes les sphères d'activité de l'entreprise ;
– l'usage de nouveaux outils digitaux et machines numérisées requiert plus de pilotage, de planification, de conduite de process et de contrôle. Les activités à plus faible valeur ajoutée, telles que la manutention ou la manipulation de matière/produits tendent à reculer ;
– au niveau de la production, même constat : les compétences autour de la conduite de ligne, de l'optimisation de la production (automaticien, compétences en développement informatique…) par exemple sont de plus en plus attendues.
• L'automatisation peut entraîner une perte progressive de savoir-faire : de l'importance de la consolidation des connaissances
La transformation des matières requiert dans certains métiers une connaissance très fine des process de fabrication (travail autour du chocolat, par exemple). L'automatisation de ces process, ainsi que le renouvellement de la main-d'œuvre peuvent entraîner à court terme une perte de savoir-faire très précieux pour l'entreprise. Le transfert de savoir-faire interne doit être un levier pour maintenir des savoir-faire et connaissances, acquises principalement par l'expérience.
• La Data au cœur du pilotage de la qualité et de la traçabilité
Une multitude de données qui permettent de dégager des gains (productivité, performance) :
– de la Supply Chain à la production, en passant par la qualité, l'introduction de technologies et d'outils digitaux génère une somme significative de données, que l'entreprise doit exploiter pour piloter plus finement son activité, notamment la production (connaissance produit, étapes de production, caractéristiques de la matière/produit…).
Le traitement et l'analyse des données représentent un enjeu crucial pour les entreprises :
– au niveau de la production, la data permet de piloter plus finement l'activité en faisant des prévisions de production et de vente, des tests de recette… ;
– au sein de la Supply Chain, la data soutient l'optimisation de la performance logistique, le pilotage des activités et l'anticipation des opérations. Le pilotage en temps réel permet d'ajuster les processus et la production.
Ex : Le S et OP (Sales and Opération Planning) permet d'identifier, arbitrer, planifier et résoudre des problématiques complexes impliquant les analyses des ventes passées, commandes et prévisions de vente, la production (gestion des stocks et planification de production) et la Supply Chain (approvisionnements et distribution). Le S et OP mobilise les compétences d'exploitation de la donnée.
Le SCM désigne les outils et méthodes visant à améliorer et automatiser l'approvisionnement en réduisant les stocks et les délais de livraison. Cette gestion a pour but d'accélérer les flux de matières au sein de la structure. Une caractéristique majeure est donc l'ajustement des stocks sur toutes les chaînes logistique et de production afin de limiter le temps d'écoulement entre le fournisseur et le client final. Cette compétence/mission est souvent portée par le directeur/responsable Supply Chain (intitulé métier variant selon la structure).
• Un perfectionnement/déploiement transversal des outils de pilotage :
– des projets de mise en place d'ERP/de refonte d'ERP existants impactent tous les métiers de la production, de l'encadrement à l'opérationnel ;
– malgré des écarts notables de maturité dans l'utilisation des ERP, son utilisation impacte les pratiques et modalités de travail des salariés :
– acculturation et prise en main des outils permettant de collecter les données tout au long du processus de production ;
– appréhension de l'ensemble de la chaîne de production ;
– pilotage de l'activité et des indicateurs pour optimiser son exploitation.
• Du pilotage du produit à la gestion de la production d'une ligne
La production tend à s'automatiser de plus en plus, à l'instar du secteur laitier. Les activités aujourd'hui associées à l'opérateur de production sont prises en charge par la machine ou le robot. Ce glissement des tâches induit donc de nouvelles compétences pour ces métiers.
Ainsi, le champ de compétences de ce métier s'élargit vers des fonctions/activités de pilotage et de gestion de ligne :
– maintenance de premier niveau : auparavant l'apanage du technicien de maintenance, l'opérateur de production détient également cette compétence. En lien avec sa connaissance de la machine/de l'outil, les opérations de maintenance simples lui sont de plus en plus confiées. Dans certains cas, il possède également des compétences de programmation machine pour pallier les éventuels dysfonctionnements ;
– suivi de la production et traçabilité : le champ de compétences s'élargit également au suivi de la production, à la saisie de données sur les différentes applications et à l'interprétation de résultats, éventuellement à la supervision des programmes de fabrication. L'opérateur de production se doit également de suivre les politiques de qualité de l'entreprise et donc de renseigner et d'analyser tout élément relatif à des aspects hygiène, sécurité et traçabilité.
(9) Étude 2019 prospective des observatoires des métiers du secteur alimentaire « impacts de la transition numérique sur les métiers et les compétences ».
De la maintenance opérationnelle à la gestion prédictive (10)
Adossée à la production, la maintenance revêt une importante croissante dans une usine de plus en plus digitale.
Au niveau de la maintenance, les profils d'experts sont de plus en plus recherchés : en plus des activités de maintenance traditionnelle, les techniciens de maintenance doivent assurer les opérations de pilotage pour mieux gérer les opérations, optimiser la performance des machines, voire prédire les occurrences (maintenance prédictive). Différents niveaux de maintenance sont requis et recherchés : la maintenance opérationnelle, préventive et prédictive.
La maintenance opérationnelle : ou maintenance de premier niveau, auparavant détenue par le technicien de maintenance. L'opérateur de production détient également cette compétence. En lien avec sa connaissance de la machine/de l'outil, les opérations de maintenance simples lui sont de plus en plus confiées.
Le technicien/responsable de la maintenance, issu de formation qualifiée, endosse désormais des responsabilités de « gestionnaire » :
– la maintenance préventive se fonde sur la connaissance des machines, la prise en compte des signaux d'alerte et les expériences passées. À intervalles réguliers et selon les critères définis, les opérations de maintenance préventive permettent de prévenir la dégradation des équipements et d'optimiser les coûts ;
– la maintenance prédictive 4.0 va plus loin que l'approche préventive, elle est fondée sur la data. Elle constitue aujourd'hui un réel enjeu. L'avènement de l'IoT industriel, du cloud et du machine learning rend la défaillance des équipements et des systèmes prédictibles : l'analyse des données provenant des systèmes de surveillance permet de déterminer les facteurs de probabilité d'un défaut. Il devient donc possible de prévoir une panne, de programmer l'entretien d'une machine.
(10) Étude 2019 prospective des observatoires des métiers du secteur alimentaire « impacts de la transition numérique sur les métiers et les compétences ».
Le digital/vecteur de performance de la Supply Chain (11)
Le déploiement progressif de nouveaux outils digitaux permet d'optimiser la performance
L'optimisation de la chaîne logistique nécessite de pouvoir s'appuyer sur des données fiables et ce en temps réel (« Track et Trace »). La mise en place de capteurs afin de saisir l'information sur les flux de marchandises est la première étape du processus d'optimisation. Ceci peut se faire au moyen de différentes technologies : technologie vocale, imagerie, puces RFID (identification par radiofréquence), lecture automatisée de codes-barres et logiciels de traçabilité.
Une performance liée à une gestion plus fine des ressources…
Les technologies à objets connectés (planning, géolocalisation, prévision de trafic…) permettent notamment de piloter la chaîne et ainsi d'optimiser l'allocation des ressources.
Et un pilotage en continu des activités de production
L'intégration du cloud et de la data permettent d'effectuer des mesures et de les analyser d'une multitude de façons différentes, allant de la manière dont l'équipement est utilisé au transport de marchandises le plus fréquent. Le cloud rend possible un suivi en temps réel des activités et permet d'optimiser les activités, les transports, les échanges de flux…
En lien avec l'optimisation de l'organisation, les notions de pilotage et d'amélioration continue se traduisent par la conception et construction d'outils de suivi, la définition d'indicateurs au sein de la Supply Chain, en collaboration avec les experts de la qualité, et en interface entre la production, les achats et les services financiers.
Exemples d'applications :
– l'optimisation de la Supply Chain, de la production à l'entrepôt par l'acquisition de données précises grâce à des codes-barres, puces RFID, technologie vocale. Les informations recueillies permettent d'optimiser les flux et de gagner en productivité ;
– la vérification de l'expédition par l'analyse et détection de code-barres en quelques secondes via une photo prise par des appareils photographiques industriels signalant en temps réel les articles manquants ou erronés et suggérant des actions correctrices ;
– l'information du client permettant de suivre sa commande tout au long de la chaîne d'expédition ;
– l'information au fournisseur pour documenter les retards, identifier les pertes, adapter l'adresse de livraison en dernière minute.
(11) Étude 2019 prospective des observatoires des métiers du secteur alimentaire « impacts de la transition numérique sur les métiers et les compétences ».
Les familles des métiers de la relation client (commercial, marketing, communication, support) (12)
Une connaissance accrue du consommateur et du client BtoB
Le changement de comportement des consommateurs finaux implique de grands bouleversements pour les fonctions aval des entreprises. Si auparavant les entreprises du secteur alimentaire dictaient les codes et modes de consommation alimentaire, la tendance s'est aujourd'hui inversée. En effet, le consommateur a dorénavant accès à de nombreuses sources et canaux d'achat qui lui offrent un large choix de produits et services. Les entreprises doivent donc, afin de rester compétitives sur le marché, répondre à ces évolutions de la demande et de l'exigence des clients.
Les entreprises en BtoB, n'étant pas en contact direct avec le consommateur, doivent-elles aussi s'adapter aux évolutions de la demande. En effet, jusque-là le critère principal d'achat était la compétitivité prix ; demain, ces entreprises vont avoir tendance à accorder de plus en plus d'importance à d'autres critères telle que l'empreinte environnementale. Les entreprises et leurs commerciaux doivent avoir une connaissance précise des modes de production, pas seulement en termes de qualité et spécificités, mais aussi sur les modes et cultures de production.
Cela implique pour les entreprises de s'adapter de manière constante aux nouveaux besoins des consommateurs :
– un élargissement de la gamme et de l'offre de produits :
–– adaptation aux besoins spécifiques des consommateurs ;
–– adaptation aux attentes en termes de qualité et de spécificités (bio, sans gluten…) ;
–– personnalisation des produits ;
–– raccourcissement des cycles de vie ;
–– empreinte « responsable » dans les produits ;
– un parcours de plus en plus omnicanal : on line ou in store, le parcours client, de la sélection à l'acte d'achat, doit intégrer toutes les possibilités ouvertes par la multiplication des canaux de vente (en propre ou par l'intermédiaire de distributeurs/market place) :
–– site e-commerce ;
–– grandes et moyennes surfaces ;
–– magasins spécialisés ;
–– drive, click & collect ;
–– vente sur les réseaux sociaux ;
–– restauration hors foyer… ;
– des nouveaux comportements d'achat : Anywhere, Anytime, Any device.
La quête d'immédiateté (services et delivery) devient aujourd'hui la norme (24 heures/24 ouvert, livraison instantanée) ; de même, le besoin d'être mieux informés et mieux protégés (données et paiement) entre dans le processus d'achat.
(12) Étude 2019 prospective des observatoires des métiers du secteur alimentaire « impacts de la transition numérique sur les métiers et les compétences ».
Une transformation forte des métiers et des méthodes de travail (13)
Une imbrication des tâches de plus en plus forte entre les services
Au sein de la filière alimentaire, les professionnels ont vocation aujourd'hui à appréhender la réalisation d'une tâche/activité dans un processus et un environnement global, environnement plus large et plus complexe que leur famille métier (exemple : marketing/production, finance/marketing).
Des métiers rassemblant des compétences à la frontière de plusieurs services
Si certaines compétences restent inhérentes à un métier précis (communication, marketing, finance…) un grand nombre de compétences deviennent transverses à plusieurs métiers. Les processus sont en effet plus transversaux et de nouvelles compétences émergent dans des métiers existants.
Exemple : l'analyse des données, le pilotage d'indicateurs de performance, l'évaluation de la satisfaction client, la gestion de projets complexes.
Le contexte de digitalisation progressive et rapide impacte de plein fouet les métiers de la vente, du commerce et du marketing qui doivent développer les compétences en réponse à cette mutation :
– collecte du besoin client : études, ciblage client et analyse de data ;
– spécificités de chaque canal de distribution : logistique associée, stratégie de marketing, packaging, social selling… ;
– marketing digital : élaboration de stratégie sur les différents canaux, référencement ;
– exploitation de la data : récolte, traitement et exploitation de la donnée.
L'évolution de la demande client et le recours au digital comme nouveau canal de vente génèrent de nouvelles activités et nouveaux champs de compétences : l'expérience client, la gestion de site e-commerce, le service client digital… De nouveaux métiers/de nouvelles compétences émergent autour de l'expérience client : responsable de l'expérience client, UX designer.
(13) Étude 2019 prospective des observatoires des métiers du secteur alimentaire « impacts de la transition numérique sur les métiers et les compétences ».
3. En conclusion : une liste de certifications majeures pour accompagner ces évolutions
Les entreprises entament leur transition digitale par une digitalisation partielle ou totale de la production afin de répondre à des enjeux de productivité. La digitalisation des fonctions aval et plus spécifiquement de la relation client intervient dans un second temps.
Les entreprises interrogées ont des maturités digitales différentes au sein de leur chaîne de création de valeur, et selon les familles métiers. Ainsi, la production, la maintenance, la Supply Chain, la communication, le marketing, peuvent être plus ou moins digitalisés.
Cela s'explique par différents facteurs :
– l'histoire et la culture de l'entreprise ;
– son implantation géographique, sa taille ;
– le ou les produits transformés ou distribués (massmarket, AOP, AB, niveau de périssabilité, fragilité, prix, marge…) ;
– les contraintes de marché (cahier des charges, transports, types de distribution, clients, marché…) ;
– les investissements réalisés ;
– le type de clients (BtoB, BtoC…).
Les variations de niveau de maturité au sein d'une même entreprise peuvent être également en lien avec un choix d'orientation stratégique (volonté de garder de l'artisanat dans la production par exemple) ou bien liées à une transition digitale encore en cours.
Les enjeux de compétitivité et d'attractivité rendront prioritaires la montée en compétences d'une famille de métiers, ou de certains métiers plutôt qu'une autre, pour répondre à ces enjeux, selon leurs typologies et leurs orientations stratégiques.
Cette note contextuelle a pour vertu de démontrer la multiplicité et la systémique des enjeux de développement auxquelles toutes les entreprises de la filière doivent répondre, mais dans un ordre de priorité et d'urgence qui leur sont propres, selon leur maturité numérique, leur ancrage territorial, avec l'amont, leur feuille de route.
Elle légitime le choix des partenaires sociaux de la branche de mettre à disposition de leurs entreprises cette liste de certifications majeures pour accompagner les salariés à être coacteurs de ces évolutions, sur des formations longues en alternance propices à cette transformation de méthodes de travail afin de les accompagner le plus en amont possible de la transition numérique et favoriser au mieux l'inclusion de toutes les compétences.